Post-trauma : la sévérité d’une blessure associée à une attente réduite
Des chercheurs du département de physiothérapie et de réadaptation de l’Université du Maryland ont démontré que la sévérité d’une blessure traumatique et la comorbidité sont des facteurs qui permettent d’avoir un accès plus rapide à des soins de physiothérapie de même qu’à un nombre plus grand de séances.
Dans le passé, la littérature scientifique a largement démontré que la réadaptation précoce dans la prise en charge post-traumatique réduit les comportements sédentaires, le déconditionnement, la durée de séjour de même que les risques de ré-admission en milieu hospitalier.
Cette fois-ci, les auteurs, dont les travaux ont été publié dans le journal Physical Therapy, se sont penchés sur les séances de traitement en physiothérapie afin de vérifier si le nombre de traitements et le moment de la prise en charge peuvent avoir un impact clinique pertinent à la guérison des patients.
Barabara Resnick et ses collègues se sont penchés sur le cas de patients pris en charge dans des centres de trauma de niveau I. En vertu des lignes directrices de l’American Trauma Association, ces institutions sont des hôpitaux universitaires offrant le plus au niveau de soins aux patients.
Dans cette étude rétrospective, les chercheurs ont analysé les dossiers médicaux de 1387 patients ayant souffert d’un traumatisme pris en charge en milieu hospitalier sur une période de deux ans. Parmi ceux-ci, 137 patients âgés de plus de 75 ans furent aléatoirement retenus à des fins d’analyse approfondies. Au total, ces derniers avaient reçu un total de 303 séances de physiothérapie.
Une augmentation de la comorbidité a été associée à un plus grand nombre de séance de thérapie et une réduction de l’attente avant d’obtenir une référence en physiothérapie. Quant à elle, la sévérité de la blessure a été également associée à une obtention d’une référence médicale plus rapide. Par contre, le report ou l’annulation d’une séance de traitement a contribué à un prolongement de la durée requise pour l’obtention d’une évaluation en physiothérapie.
Les auteurs ont noté que les résultats de l’étude sont limités par l’échantillonnage restreint et plusieurs variables, selon les auteurs.