Physiothérapeutes enceintes : sécurité des appareils d’électrothérapie
Les physiothérapeutes enceintes utilisant les modalités générant des ondes électromagnétiques devraient éviter de rester à de faibles distances des appareils – moins de 1 cm – lors des traitements. C’est ce que rapporte un projet d’expérimentation réalisé dans le cadre du programme de maîtrise professionnelle de physiothérapie à l’Université de Montréal. Les résultats sont disponibles sur le portail Électrologic [1]
Champ magnétique d’appareils d’électrothérapie
Dans le cadre de ce projet, la mesure du champ électromagnétique a été effectuée grâce à un champmètre magnétique relié à une sonde [2]. Ainsi, il a été possible de mesurer des intensités émanant de quatre appareils – ceux qui sont les plus utilisés en clinique – tout en faisant varier les distances et les positions de mesure : antérieurement, postérieurement et latéralement aux appareils.
Les modalités testées ont été les suivantes :
- TENS (ENDOMED 482)
- Courant interférentiel (ENDOMED 482)
- Stimulation électrique (Respond Select)
- TENS (EMPI)
Physiothérapeutes enceintes
Fait rassurant, Électrologic rapporte que « toutes les mesures expérimentales sont de loin inférieures au seuil recommandé pour la population en général, par l’International Commission on Non-Ionizing Radiation Protection» [3]
Par contre, concernant les physiothérapeutes enceintes, les auteurs affirment : « Ceci suggère que l’on ne peut écarter, par cette étude, la possibilité que des effets potentiels soient observés chez le fœtus. Par contre, ces effets ne peuvent être mis en évidence dans la présente expérimentation. »
Il est intéressant de noter que le champ magnétique est plus important lorsqu’on se rapproche de l’appareil à partir de l’arrière et du côté. Également, les appareils portatifs d’électrothérapie génèrent un champ électromagnétique plus important que les appareils fixes.
Électrologic
Né sous la supervision de Dre Chantale Dumoulin [4], Électrologic se veut un outil d’apprentissage et de transfert des connaissances pour l’ensemble de la profession. Sur une base annuelle, près d’une centaine d’étudiants sont amenés à développer un sens critique face à la recherche scientifique.