Système de santé

IGOPP : un réseau de la santé efficace et décentralisé

Décentraliser le système de santé et abolir 18 Agences régionales de santé – elles seraient remplacées par 10 Régions de services – pour offrir des soins de santé plus efficaces et axés sur le patient. Voilà des recommandations émanant d’un rapport de l’Institut sur la gouvernance d’organisations privées et publiques (IGOPP) dont a obtenu copie Physiotherapeute.com[1].

Une gouvernance axée sur le patient

Acheminé au ministre de la Santé, Dr. Gaétan Barrette, le rapport recommande une réorganisation immédiate du réseau de la santé. Michel Nadeau, directeur général de l’IGOPP, déplore que depuis près d’un demi-siècle, le ministre de la Santé manque de gouvernance du ministre de la santé et répond de tout au lieu de superviser l’offre de services.

Le groupe de travail est présidé par Gaston Bédard, président du conseil d’administration du CHU de Québec. Les experts se sont intéressés au fonctionnement du système de santé dans d’autres villes nord-américaines. Le système proposé par le groupe de travail est appliqué et efficace en Ontario, en Colombie-Britannique et en Alberta.

Ce potentiel système décentralisé serait formé d’organismes autonomes, relevant du Ministère. Sous la direction d’une équipe de gestionnaires et professionnels de la santé, chaque Région de services présenterait un plan d’action et un bilan financier au ministère de la Santé et des services sociaux (MSSS).

Cette méthode serait plus efficiente que de passer par le conseil d’administration d’une institution de santé, puisque son pouvoir est limité.

Des régions de services

Ainsi, chaque région de services, dirigée par une équipe de gestionnaires et professionnels, devrait présenter un plan d’ensemble et un budget au ministère de la Santé et des services sociaux (MSSS) qui est responsable de leur approbation. Une façon de faire plus efficace, selon Michel Nadeau, que de passer par chaque conseil d’administration d’un hôpital, sans pouvoir réel, selon lui.

reseau_propose

M. Nadeau affirme que l’heure est venue pour que les médecins soient déployés en fonction des besoins de chaque région, plutôt que d’imputer la responsabilité, au patient, de chercher un médecin.

Le groupe de travail comprend également Ronald Dahms, président du conseil d’administration de l’Institut de réadaptation Gingras-Lindsay-de-Montréal.

Références

  1. Faire mieux autrement : Propositions pour une gouvernance axée sur le patient (Lien)

Québec