Pays de Galles : droit de prescription autonome pour les physios
Les physiothérapeutes du Pays de Galles – détenteurs d’une formation en pharmacologie – peuvent maintenant prescrire des médicaments de façon autonome, indépendante et sans la contre-signature d’un médecin.
La mesure leur permet d’imiter leurs collèges britanniques et écossais, qui ont déjà des acquis similaires en matière de prescription.
L’annonce réalisée par la Chartered Society of Physiotherapy (CSP) [1], pendant britannique de l’Association canadienne de physiothérapie, vise à éviter les rebondissements bureaucratiques. Le patient n’aura donc pas à revoir son médecin pour se faire prescrire un médicament dont il a pertinemment besoin, puisque son physiothérapeute lui recommandera directement la prise.
La législation, entrée en vigueur ce matin, permettra aux physiothérapeutes et podiatres d’acquérir de nouveaux actes. Sous condition d’avoir suivi une formation, ils seront qualifiés comme prescripteurs. Autrefois, le droit de prescription était présent, mais nécessitait le consentement écrit du médecin. [2]
Selon Cathy Wynne, praticienne en musculo-squelettique, ce pouvoir permettra «une amélioration certaine de la qualité des soins offerts aux patients». Elle ajoute «qu’en tant qu’intervenant en première ligne, je peux réaliser des interventions en une séance, sans avoir à retourner le patient à un médecin de famille pour avoir une prescription.»
L’introduction de ces modalités est le résultat d’activités de lobbying assez importantes [3]. Prévue au mois de mars, elle a dû être repoussée à plusieurs reprises. Selon Philippa Ford, relationniste pour la Chartered Society of Physiotherapy (CSP), c’est un soulagement que la légalisation entre en vigueur.