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Centres de réadaptation : les CRDP dans le rouge

Les campagnes promouvant la sécurité routière semblent efficaces puisque le bilan routier s’amoindrit d’année en année. Cette nouvelle souhaitable plonge les Centres de réadaptation en déficience physique du Québec (CRDP) dans des problématiques financières qui compromettent l’embauche, pour les uns, et parfois même l’existence, pour les autres.

SAAQ et CSST

Pour les CRDP, la diminution de la prévalence des accidents routiers amène nécessairement un effrittement des revenus en provenance de la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ) et de la Commission de la santé et de la sécurité du travail (CSST), puisque ces deux organismes contribuent à près de 40% du financement des prestataires de soins de réadaptation.

C’est ainsi que les revenus ont chuté de près de 10 millions de dollars en l’espace de 3 ans. Cette diminution représente un coup dur pour les membres de l’Association des établissements de réadaptation en déficience physique du Québec (AERDPQ), qui voient leur budget amputé de près de 20%. C’est ainsi que les sommes sont passées de près de 65 millions de dollars (2009) à environ 55 millions (2011).

Pourtant, le nombre de patients traités a subit une hausse vertigineuse, passant de de 55 000 patients (2001) à 77 000 patients (2013). Un bon de près de 45% en l’espace de 10 ans.

Centre de réadaptation

Les Centres de réadaptation en déficience physique du Québec emploient près de 7000 professionnels de divers horizons : physiothérapeute, ergothérapeute, orthophoniste, audiologiste, travailleur social, physiatre, neuropsychologue, etc.

Or, leur modèle de financement est totalement défaillant, au dire de certains. Les sources primaires de financement sont, en plus de la CSST et de la SAAQ, une contribution fixe de la part des instances gouvernementales.

Selon la directrice générale de  l’AERDPQ, la pression ressentie est en recrudescence et génère des nombreuses problématiques compromettant la structure financière des établissements. Elle note également que ces défis organisationnels existe depuis des années.

Le ministère de la Santé et des Services sociaux ne fait pas la sourde oreille puisque ses membres s’affairent à trouver une solution pour remédier à ces problématiques. L’objectif est donc de stabiliser le plus rapidement possible les sources de financement des centres de réadaptation.

Le ministère de la Santé se fait donc rassurant en affirmant que des rencontres sont cédulées pour  discuter d’alternatives permettant d’éliminer la dépendance des centre de réadaptation vis-à-vis la SAAQ.

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