Isabelle Cossette et Jacqueline Lam sont finalistes à une compétition nationale
Des traumatismes crâniens à la maladie pulmonaire obstructive chronique, les travaux de recherche de deux jeunes Québécoises seront à l’affiche au prochain congrès national de l’Association canadienne de physiothérapie. En effet, Isabelle Cossette et Jacqueline Lam ont été sélectionnées pour participer à la compétition Ann Collins Whitmore, primant la qualité de la recherche réalisée par des étudiants en physiothérapie.
Au terme de leur participation au congrès, se déroulant à Edmonton, elles se verront remettre une bourse de recherche remise par la Fondation canadienne de la physiothérapie. Découvrons leurs projets
Différenciation des patients avec traumatisme crâniocérébral léger
Isabelle Cossette
Le travail de recherche [1] porte sur le traumatisme craniocérébral léger, représentant près de 90% de tous les traumastimes cérébraux. Les outils actuellement utilisés, que ce soit l’évaluation cognitive ou les tests moteurs, ne sont pas assez sensibles pour détecter les déficits résiduels.
Sous la direction de Dr. Bradford J. McFayden, l’auteure a donc entamé une étude de la sensibilité d’une combinaison de tâches physiques et cognitives dans un contexte de locomotion, afin de différencier les patients avec traumatismes de ceux faisant partie du groupe contrôle.
Auprès de patients recrutés au Centre de recherche en réadaptation et intégration sociale (CIRRIS), les chercheurs se sont penchés sur divers paramètres, incluant la vitesse de marche, la longueur de pas de même que la cadence.
Les résultats préliminaires suggèrent que la combinaison de l’enjambement d’un obstacle avec une tâche cognitive permet de révéler des déficits fonctionnels chez les patients avec traumatisme crânien léger. Ainsi, cet exercice serait en mesure de distinguer le groupe contrôle du reste.
Les barrières à l’activité physique post-réadaptation pulmonaire chez les MPOC
Jacqueline Lam, Gia‐Vinh David Tran
L’étude [2] a débuté par un simple constat. En effet, suite à un programme de réadaptation pulmonaire, les patients souffrant de maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC) réduisent progressivement leur participation à des activités physiques. Les auteurs, dirigés par Dr. Sara Ahmed ont souhaité évaluer les propriétés métrologiques des questionnaires permettant de déceler les raisons sous-jacentes à ce déclin.
Une évaluation des questionnaires a été réalisée auprès de patients avec MPOC au sein du programme de réadaptation pulmonaire de l’Institut thoracique de Montréal. Les participants ont mentionné plusieurs raisons expliquant l’observance diminuée par rapport à l’activité physique : anxiété liée à la dyspnée, nausées et vomissements, de même qu’une recrudescence et une fluctuation des symptômes. Fait intéressant, les barrières les plus importantes rapportées sont une diminution de la motivation, un manque de structure post-réadaptation pulmonaire, l’exacerbation de la maladie et la météo .
En conclusion, l’étude mentionne que les questionnaires ne permettent pas de cerner de façon efficace les barrières les plus importantes à l’exercice chez cette clientèle. Il serait suggéré d’intégrer, en plus des questionnaires conventionnels, des entrevues avec les patients ou des items spécifiques à la maladie.
Prix Ann Collins Whitmore
En 2013, la prix a été remporté par Mathieu Lalumière [3], qui s’était intéressé à l’entraînement chez les utilisateurs d’un fauteuil roulant manuel, sous la direction du Dr. Dany Gagnon.
Références
- Isabelle Cossette. A pilot study of the sensitivity of factors influencing executive functioning for multi‐tasking during gait to differentiate persons with mTBI from those without mTBI ↩
- Jacqueline Tu Anh Thu Lam, Gia‐ Vinh David Tran. Assessment of Barriers to Physical Activity in COPD Patients Post Pulmonary Rehabilitation ‐ a Mixed Study ↩
- Mathieu Lalumière. Task-specific training on a surface of moderate or low rolling resistance in addition to upper extremity strengthening may facilitate learning of wheelies among manual wheelchair users ↩