Deux futures physiothérapeutes contribuent à la pédiatrie sociale
Tel que rapporté par Le Soleil, Maryline Bernier Blanchet et Jade Carpentier-Larivière, deux étudiantes en physiothérapie de l’Université Laval, se sont récemment impliqués activement à offrir des soins aux enfants visitant le Centre de pédiatrie sociale de Lévis.
En effet, dans le cadre de leur maîtrise en physiothérapie, les deux jeunes femmes ont participé à un stage de 5 semaines dans ce milieu communautaire unique. Héritier de la vision du Dr Gilles Julien, le Centre de pédiatrie sociale de Lévis est dirigé par sa fille, Maude Julien.
Cette dernière, infirmière de formation, tente d’exposer les stagiaires qu’elle accueille aux réalités vécues par certaines familles : «C’est tellement un milieu différent de ce qu’elles ont pu connaître jusqu’à maintenant. Je profite de chaque occasion pour les sensibiliser.» [ref]Entrevue réalisée par Le Soleil[ref]
La physiothérapie sociale
La collaboration avec le département de réadaptation de l’Université Laval existe maintenant depuis 3 ans. La mission est double, soit d’offrir de la physiothérapie dans un contexte non traditionnel et d’exposer les futurs professionnels à des réalités qui ne s’apprennent pas dans les manuels.
Dédié à une cause propulsée à l’avant-plan par le Dr Claude Julien, le centre dessert actuellement 275 enfants âgés de 0 à 18 ans, issus de milieux considérés comme vulnérables. «Par vulnérabilité, on entend pauvreté financière, bien sûr, mais aussi intellectuelle, sociale et matérielle», précise Mme Julien. [ref]Entrevue réalisée par Le Soleil[ref]
Elle renchérit en décrivant le profil des familles qu’elle aide, soit celles «qui ne vont pas naturellement ou systématiquement s’orienter vers les services offerts par le système».
Sous la supervision de Catherine Maranda, physiothérapeute et monitrice de stage, les étudiantes sont dirigées sans être dépouillées d’une autonomie qu’elles doivent peaufiner. Elle affirme ainsi : « Je les laisse beaucoup aller, au début surtout, dans leur préparation. Mais pour la gestion des relations avec les parents, c’est différent.» [ref]Entrevue réalisée par Le Soleil[ref]
Des stagiaires inspirées
Maryline Bernier Blanchet mentionne des particularités qui différencient drastiquement la pratique en milieu communautaire de celle en centre hospitalier pédiatrique. Pour elle, c’est l’occasion d’offrir un point de service unique en physiothérapie.
«Le rôle de consultant est d’amener la physiothérapie à un endroit où cette dernière est actuellement absente. Ici, on retrouve des infirmiers, travailleurs sociaux et pédiatres, mais pas de physiothérapeute sur place. Notre stage de 5 semaines nous offre donc la possibilité d’amener une expertise pour permettre le suivi des enfants.» [ref]Entrevue réalisée par Le Soleil[ref]
De son côté, Jade Carpentier-Larivière apprécie l’exposition clinique offerte auprès des patients. Elle décrit une clientèle socialement variée, dont les troubles musculo-squelettiques et neurologiques sont nombreux, que ce soit «de la difficulté à se tenir debout ou se retourner, à prendre des jouets dans ses mains».
Un apport unique
Bien que plusieurs professionnels de la santé soient présents, le centre ne compte pas sur un physiothérapeute à temps plein. Malgré tout, il adopte une approche multidisciplinaire avec un travailleur social, ergothérapeute et pédiatre.
En ce sens, la contribution des étudiantes est remarquée. Les tâches réalisées sont multiples, Mme Carpentier-Larivière résumant qu’elle est amenée «à travailler avec l’enfant, mais aussi le parent.»
La directrice générale du Centre de pédiatrie sociale de Lévis, se réjouit de l’apport offert par les stagiaires. Mme Julien mentionne que «les retombées c’est évidemment de faire un suivi des enfants mais aussi de leur lasser des outils qui synthétisent et vulgarisent des informations.» [ref]Entrevue réalisée par Le Soleil[ref]