La conciliation sport-études en physiothérapie
Un c’est bien, mais deux c’est mieux
Poursuivre deux passions avec seulement 24 heures dans une journée. Se réaliser et avoir du succès dans les deux puisque l’une contribue à l’autre et vice-versa. Ainsi, l’une ne peut pas aller sans l’autre. Le secret : trouver l’équilibre parfait. Cela passe par une bonne conciliation.
Nous avons tous à concilier plusieurs choses dans nos vies personnelles telles que les études, le travail, les loisirs, la famille, les amis, etc. C’est tout à fait normal de vouloir s’accomplir sur les plans personnel, professionnel et social. C’est le casse-tête avec notre agenda, les courses contre-la-montre et/ou avoir à faire des choix qui nous intéressent moins et qui peuvent être plus difficile à gérer. Souvent, nous voudrions avoir plus de temps pour pouvoir tout faire.
Personnellement, je crois que cela ne dépend pas du temps qu’on a mais bien de la façon dont on l’utilise.
Concilier un sport d’hiver de haut niveau et des études a été mon quotidien lors des quinze dernières années. Plusieurs personnes m’ont questionné à savoir comment j’y arrivais. À leurs yeux, cela relevait presque de l’exploit. Alors qu’aux miens, ce n’est qu’un mode de vie auquel je suis habituée et qui me plait énormément. Vivre à cent miles à l’heure et repousser les limites, c’est tout à fait moi.
La volonté de le faire
Très tôt, mes parents m’ont appris que si je voulais quelque chose, c’était à moi de prendre les moyens pour y arriver. Cela implique de faire des choix en conséquence et de s’entourer des bonnes personnes. Deux choses étaient importantes à mes yeux, je voulais compétitionner en ski de fond sur la scène nationale et internationale tout en poursuivant mes études (dans le domaine de la physiothérapie, vous l’aurez compris!). Il suffisait de passer à l’action… Dans mon cas, cela a toujours resté des choix, cela n’a jamais été des sacrifices.
La chance de pouvoir le faire
Lorsque je partais en voyage pour plusieurs semaines soit pour un camp d’entraînement ou une série de compétitions, je faisais les accomodements nécessaires pour poursuivre mes apprentissages à distance (le sujet sera abordé lors du prochain article). J’amenais toujours mes livres d’école.
Plus jeune, au secondaire et au CÉGEP, ce n’était que pour me donner bonne conscience mais rendue à l’université, c’était bel et bien pour m’en servir. Devoir étudier lorsqu’on voyage demande parfois un certain effort.
Je ne suis vraiment pas à plaindre, j’ai entre autres eu la chance d’avoir pu étudier à l’aéroport d’Helsinski en Finlande, sur le balcon d’une auberge à Mallnitz en Autriche, sur la table de cuisine d’une famille à Chambéry en France, dans un train en direction de Lausanne en Suisse, dans un avion en route vers Munich en Allemagne.
Les trucs
Parfois, on peut entendre : «juste 10 minutes, je n’ai pas le temps d’ouvrir mes livres pour étudier», par exemple. Cela peut être une erreur de penser ainsi car, toutes les minutes grapillées ici et là, permettent, au final, d’accomplir beaucoup de choses.
Être athlète n’implique pas seulement de s’entrainer et compétitionner, il faut bien s’alimenter et bien récupérer.
Aucun compromis ne peut être fait à ce niveau. Certains personnes pourraient avoir tendance à couper sur les heures de sommeil ou manger de la restauration rapide pour gagner du temps. Au final, en étant bien reposer et en ayant une alimentation adéquate, le corps et l’esprit sont dans les meilleures dispositions pour accomplir le travail nécessaire et souvent en moins de temps.
Grandir sur la plan personnel
Mon cheminement scolaire tire à sa fin, ce fut tout un parcours parsemé de défis et de très bons moments.
Je retire une certaine fierté à avoir mené de front des études universitaires et un sport de haut niveau. Avec du recul, les résultats obtenus lors de compétitions en ski de fond et lors de travaux et d’examens à l’école n’ont que très peu de valeur.
Par contre, la personne que je suis devenue à travers le processus en étant étudiante-athlète a une valeur inestimable.
Cela m’a permis de développer une excellente éthique de travail, d’être disciplinée et assidue ainsi que d’avoir tout un sens d’adaptation et de gestion du temps. Ces belles qualités me suivront dans ma carrière en tant que physiothérapeute.
Dans mon prochain article, il sera question de ma première session mouvementée à l’université : la transition du CÉGEP, les absences répétées et les accomodations offertes par le programme.